Roger Waters _Live-14/07/2006 & 03/05/2007

Surtout une chose: sachez que l'auteur de cette superbe revue de concert est notre passionné : FlawlessBoy31 et les photos sont de l'autre passionné : Neh .

Je vous félicite et vous remerçie.
C'est vraiment trop beau, on s'y croirait .


14/07/2006 & 03/05/2007…deux des plus grandes dates de ma courte et piteuse existence…Deux fois en moins d’un an, j’ai pu voir Roger Waters en live, interpréter notamment en intégralité « Dark Side of The Moon », album plus que mythique de la musique moderne. Je pense que c’est une réelle chance que j’ai eu, et ces deux souvenirs sont encore plus forts du fait que je les ai partagés avec les personnes auxquelles je tiens le plus…

Il faisait chaud en ce jour de fête nationale 2006, lourd et orageux, dans cette prairie, pourtant calme tout au long de l’année, qui accueille quelques jours durant le Grand Prix de France de F1. Nous avons pris notre temps pour rejoindre le site de Magny-Cours, c’était un peu l’aventure. Un grand parking improvisé dans les champs, une longue procession non loin du circuit pour rejoindre le site du concert, et nous voilà, vers 18h30, à moins de 50 mètres de la scène…J’adore l’excitation « pré-concert », surtout pour un concert comme celui là !!! On regarde la scène, les 3 écrans géants, les murs d’enceintes disposés aux quatre coins du site, histoire qu’on s’en prenne plein les oreilles de partout…On prend le pique-nique, on trépigne, on s’impatiente, puis Tony Joe White vient pousser la chansonnette...tout seul avec sa guitare, son harmonica, et son batteur…il ne reste qu’une petite demi-heure. C’était sympa mais sa prestation ne marqua pas l’histoire, et d’ailleurs ce n’était pas ce qu’on lui demandait. Puis arrive Laurent Voulzy, certains semblaient sceptiques quant à la présence ici de cet illustre chanteur français. Moi, j’aime bien, et les 45 minutes qu’il nous a faites ont été des plus sympathiques…Surtout que la pluie est tombée sur « Le soleil donne », ça ne s’invente pas J Laurent s’en va, non sans avoir clamé sa joie et sa fierté d’avoir été choisi pour ouvrir ce mythique concert…Puis, encore plus excités, nous attendons l’heure fatidique…

Il faisait bon ce jeudi 3 Mai 2007…la foule était calme aux abords du POPB, ce n’est pas l’hystérie des grands soirs où Indochine donne un concert (ce n’est pas une critique, j’adore Indochine et j’étais même au Bercy du 19 Mai dernier ;-)). Les grilles s’ouvrent, tout le monde entre tranquillement…Nous sommes disséminés un peu partout dans la salle, alors on mange ensemble dans le hall du POPB, on s’achète quelques souvenirs de cette magique soirée puis on entre dans l’antre rougeoyante de Bercy…cette salle me fait toujours un effet de fou, et c’est encore meilleur de s’imaginer que Maître Waters va bientôt investir les lieux…Sur l’écran géant derrière la scène, le décor est planté : un zoom sur une vieille radio des 60’s, avec un gros bouton pour changer de station…on voit une main qui, de temps à autre, attrape un verre de whisky ou une cigarette…On surveille donc cet écran en attendant le début. Quelques morceaux américains un peu kitsch retentissent au gré des envies de ce mystérieux inconnu dont on ne voit que la main, le verre et la cigarette (du moins la fumée…). La salle se remplit petit à petit, on se demande comment ce sera par rapport à Magny-Cours…les chansons seront les mêmes certes, mais étant donné que les deux sites sont complètement différents, on peut s’attendre à quelque chose de nouveau…Bercy n’est pas encore plein, et pourtant l’heure fatidique approche…


Roger Waters est bien à l’heure…Pas une minute de retard, pas de mise en scène non plus, Roger, en costard noir (la classe), et sa troupe arrivent ensemble, ils prennent leurs instruments et nous balancent « In the Flesh »…Quoi de mieux pour ouvrir un concert !!! Direct on en prend plein les oreilles, à la campagne comme en salle, le son sort avec une clarté incroyable, chaque instrument a sa place, et l’énergie de ce pur morceau débutant « The Wall » nous avertit de suite qu’on va prendre une sacrée leçon en une soirée…
Les marteaux marchent en rangs organisés sur l’écran, puis le break arrive : les choristes sont merveilleuses, les notes planantes de la basse de Roger sont jouissives, et le Chef prend la parole :



Sa voix m’a toujours fait tripper, et elle est encore plus belle maintenant…Rien qu’à la fin du 1er morceau, on est déjà presque fatigué… !!
Roger attrape une guitare acoustique, s’assoit sur un petit tabouret et débute « Mother ». Il me semble que sur « The Wall », Roger et David chantent ensemble…là, Roger partage ce morceau avec une de ses choristes, c’est un vrai régal…Je reproche toujours à la voix de David d’être trop fade, sans émotion. Ici c’est tout le contraire, une voix féminine apporte une dimension supplémentaire au morceau. C’est à peu près la même version que sur le « In the flesh live » et je ne m’en lasse pas !!! « Mother should I trust the government » ne manquera pas de faire réagir quelques personnes dans le public parisien, quelques jours seulement avant l’élection de Nicolas Sarkozy…
Puis vient le premier moment purement irréel du concert avec « Set the controls for the heart of the sun », le seul morceau vraiment psychédélique de la fin des 60’s joué dans ce live. C’est une merveille de sonorités, de mélange en tout genre…est-ce vraiment de la musique !? Il est de ces moments où l’art de Pink Floyd dépasse le cadre de la musique, celui-là en est un…Quoi de plus envoûtant que cette longue session instrumentale, magistralement dominée par le saxophoniste Ian Ritchie…
A peine le temps d’atterrir après ce voyage intense que déjà l’intro progressive de « Shine on You Crazy Diamond » se fait entendre…Syd Barrett s’en est allé vers d’autres cieux tout juste une semaine avant le concert de Magny-Cours, ce morceau avait donc une saveur particulière…D’ailleurs, des photos d’époque de Syd et des membres du Floyd sur une grande plage défilent sur l’écran géant.
L’intro de ce chef d’œuvre me donne toujours des frissons, en live, c’est évidemment décuplé…Je ne sais plus qui d’Andy Fairweather Low ou de Snowy White assure les premiers solos guitare, mais nous sommes déjà sur un petit nuage, puis Dave Kilminster fait retentir les principales notes de « Shine On », gros plan sur sa guitare et sur sa gestuelle…le morceau démarre définitivement, c’est une merveille…





Des mains se lèvent et beaucoup de gens reprennent en cœur les paroles de ce tube mythique…Moi, je plane pendant l’intégralité de la chanson (d’ailleurs, à quel moment du concert n’ai-je pas plané ?). A Bercy, certaines personnes sont arrivées en retard, et notamment derrière nous, pendant « Shine On »…quelque part, ils se sont gâchés la soirée en ne vivant pas entièrement ce 1er instant de pure grâce lOl Cela dit, la suite du concert donne bien encore de nombreuses émotions.
Pour rester sur « Wish you were here », la troupe enchaîne ensuite sur « Have a cigar », court mais ultra-puissant, puis c’est le magique « Wish you were here »…



Petite dédicace à ceux qui n’étaient pas là, on aurait aimé que tout le monde soit présent…En ce qui me concerne, surtout à Bercy, je ne pouvais pas espérer mieux…
Pour ne pas rester seul comme un poisson dans son bocal, année après année, caché derrière les mêmes peurs, « wish you were here… ».
La suite du concert est plus « rogeresque », le Maître nous joue deux morceaux extraits de « The final cut », un album qui ne fait pas l’unanimité mais que j’aime beaucoup. Assis sur son tabouret, guitare à la main, Roger joue « Southampton Dock » accompagné d’une de ses choristes, puis il enchaîne sur « Fletcher Memorial Home » avec ses riffs puissants. Sur l’écran, en noir blanc : une maison abandonnée, à l’intérieur, sur les murs, des photos de Staline, Polpot, Mao, Ban Ladden, et bien d’autres tyrans de ce monde…

La suite :

Roger finira une main tendue vers le ciel, probablement un message pour Eric Fletcher Waters, son père tombé en 1944 pendant la guerre…
Le message de paix se poursuit avec « Perfect Sense »…Un cosmonaute vole au dessus de nous à Bercy, les premières notes de piano se font entendre, et moi j’ai presque les larmes aux yeux…Ce morceau est extrait de « Amused to death », plus qu’un album, une vraie leçon de vie. Je ne cesse de l’écouter et je remercie toujours Roger d’écrire avec tant de finesse, de clairvoyance, d’ironie, de cynisme (et dire que je suis loin de tout comprendre comme je ne maîtrise pas assez l’anglais…).





Sur l’écran géant, un stade, une piscine géante et deux sous-marins qui s’affrontent, comme dans un jeu, un spectacle…
Tu ne comprends pas ? Tout ça est parfaitement clair, exprimé en dollars, cents, pounds, shillings et pence…
Roger n’a pas d’instrument, il chante simplement, aux côtés de sa choriste, qui fait à ce moment-là un vrai show à elle tout seule :-D
Je le regarde se déplacer sur la scène, il semble transporté par ce qu’il chante, il n’en rajoute pas, n’invective pas la foule mais communique simplement avec elle. Tout reste dans la retenue, même dans le public…Roger est venu sur scène pour transmettre son message à travers son art, en toute simplicité…D’ailleurs, il poursuit son engagement anti-guerre avec « Leaving Beirut », encore un morceau qui dépasse la dimension musicale…
Ce morceau est un souvenir de Roger lorsqu’il a voyagé, à 17 ans, à travers l’Europe et qu’il s’est retrouvé au Liban, sans argent, hébergé par une famille libanaise démunie mais pourtant d’une hospitalité exemplaire. L’histoire nous est racontée grâce à une superbe BD animée, en noir et blanc, avec des bulles pour les dialogues et pour les pensées de Roger…L’intro au saxophone est magnifique, Roger semble recueilli au milieu de la scène en racontant son histoire, ce souvenir l’a apparemment beaucoup marqué…

Je mettrais bien toute l’histoire tellement elle est superbe…mais je vous laisse télécharger tranquillement ce morceau et vous trouver les paroles. Je crois que moi et ma voisine, pendant ce morceau, nous étions tous les deux pas loin encore une fois de verser une petite larme…Bien sûr, musicalement, tout est parfait, le saxo, les choristes, le clavier, les guitares…
La première partie touche à sa fin…on entend quelques notes de clavier bien familières, des bruits de moutons. La basse planante de Roger nous confirme bien que c’est « Sheep », un vrai monument du Floyd extrait du monumental « Animals », peut-être mon morceau préféré (je dis peut-être car il est clairement impossible de faire un classement des morceaux de Pink Floyd). Je frissonne…ce morceau démarre tout en progression puis devient endiablé, Roger a beau frisé les 64 berges (ce sera le 6 Septembre), il tient encore la route sur ce morceau qui lui demande pas mal de coffre (petit coup de main des choristes quand même lOl)





Encore un texte qui me fait frissonner de partout. Lorsque je me pose des questions sur la condition humaine, je lis « Animals » :-D, et ce « Sheep » me donne envie de me prendre en main et de tracer ma propre voie : « You better stay home and do as you're told. Get out of the road if you want to grow old. » Le public est vraiment porté par le déchaînement sonore, mais tout est si bien maîtrisé, si harmonieux…A Magny-Cours, des gerbes d’étincelles jaillissent derrière les musiciens au fond de la scène, accompagnant ainsi la férocité des guitares…A Bercy, un porc gonflable géant vole au-dessus de nous, on peut y lire des messages de révoltes contre les grand oppresseurs de ce monde (Bush par exemple, mais aussi Le Pen ;-)), on y lit aussi LE message de Roger : « Fear builds Walls »…à méditer.
Après ce moment où Roger et sa troupe ont littéralement électrifié le public, le maître annonce tranquillement « We will be back in 15 minutes to play The Dark Side of The Moon »…premier triomphe de la salle à son idole. Mais le meilleur est peut-être encore à venir…



15 minutes…Pas une de plus, pas une de moins. Le show est carré et précis jusque dans la moindre minute !! Les deux courageux qui se sont dévoués pour aller jusqu’à la buvette chercher des bières ont donc raté (pour cause de grande affluence à cet endroit précis) les 1ères secondes de l’intro de « Dark Side of the Moon », encyclopédie de la musique moderne…A Magny-Cours, Nick Mason, le batteur du Floyd, a rejoint les musiciens pour assurer la batterie dans cette deuxième partie, deux génies sont donc réunis sur scène…
L’écran géant derrière la scène est désormais circulaire, et la Lune est maintenant notre compagne…les battements de cœur résonnent dans la salle, la caisse enregistreuse se fait entendre aussi, quelques cris et des rires, puis « Breathe in the air » débute, une manière très soft et planante de rentrer l’atmosphère de « Dark Side ». Encore une fois sur le début de cette deuxième partie, je suis subjugué par la clarté du son, par l’impression visuelle que dégagent Roger et sa troupe…je me dis que ça va être vraiment un moment magique !!!
Puis, le tourbillon de « On the run » commence…des images en tout genre se succèdent sur l’écran, défilant plus vite au fur et à mesure que la musique s’accélère. Le mélange des sonorités est encore une fois surprenant, et même si je connais les morceaux du Floyd par cœur, je me laisse toujours embarquer !!! Après ce qui semble être le bruit d’une explosion, le tintement de plusieurs horloges se fait entendre, et toutes sonnent à l’unisson…Roger crée ensuite ce tintement lui-même, mais avec sa basse (le gros plan sur ses doigts grattant les cordes est savoureux), puis Andy Fairweather Low et Snowy White font raisonner les guitares de « Time »…La simple évocation de ce morceau me fait frissonner, c’est un chef d’œuvre du Floyd, avec son intro percu ébouriffante. Le batteur (Nick à Magny et Graham Broad à Bercy) a devant une lui une série de petit tambour, et ça improvise grave !!!! Magique…
A Bercy, Graham Broad saute agilement de ses tambours à sa batterie pour lancer définitivement le morceau :

Les guitares et la basse de Roger me font frémir, le texte aussi…Mais que dire du moment où Dave Kilminster prend possession de la scène pour nous envoyer à des milliers d’années-lumière avec le solo guitare de « Time » !? Ces quelques minutes sont éternelles, tout est si beau, si violent, si planant et si doux…



Difficile de trouver plus abouti que ce morceau, chaque instrument émet une telle magie…à chaque écoute, je suis toujours étonné par une nouveauté sonore que je n’avais pas encore décelée…ça doit être ça, un titre culte.



Et ce moment culte se poursuit avec un nouveau passage irréel, si le riff précédent m’a fait décoller, la suite me fait rester en apesanteur…C’est l’intro piano de « The great Gig in the Sky », dingue…les milliards de poils présents dans la salle se sont tous dressés de concert…La choriste (Katie Kisson, PP Arnold ou Carol Keagon ??) s’époumone pendant que le batteur se déchaîne, le clavier insiste…seul Roger se la coule douce je crois :-p à vrai dire, je n’ai pas vraiment regardé les autres musicos…tant la performance vocale est époustouflante et attire notre regard…Finalement, on peut faire frissonner des millions de gens à travers le monde juste avec quelques instruments et un « oohhhhh » bien chanté… ;-) C’est ça le force de « Great Gig » et pouvoir le vivre en live, c’est purement unique…
Puis la caisse enregistreuse se fait entendre, les pièces tombent en paquet…Quelques notes de basse bien célèbres retentissent, accompagnées de quelques accords de guitare et quelques notes de piano bien placées…C’est d’ailleurs Jon Carin, un des deux claviers (l’autre étant assuré par Harry Waters, fils de Roger), qui chante. « Money ». Sur l’écran défilent des images de tous les symboles modernes de l’argent et de la superficialité…Je ne suis pas forcément super fan de ce titre, mais je suis obligé de reconnaître que la version live, avec le solo saxo et le long final instrumental où tous les musiciens se font bien plaisir, est une véritable merveille !!! Ce moment est purement « rock’n’roll », puissant et survoltant…mais toujours dans la maîtrise et sans excès bien sûr ;-)
« Money » se finit tout en douceur et un petit moment de flottement musical nous amène tranquillement vers un autre moment irréel de cette soirée… « Us and them »…Incroyable K La perfection musicale est une nouvelle fois atteinte, notamment avec le saxo de Ian Ritchie…Serait-ce le morceau le plus aérien du Floyd ? En tout cas, je ne sens plus la terre nivernaise sous mes pieds, ni le siège du POPB sous mes fesses….Où suis-je !? Je ne saurais vous le dire…et je ne saurais vous dire non plus où mon attention se dirige, chaque musicien produit tellement de magie qu’on ne sait plus où donner de l’oreille…C’est incroyable de réussir à harmoniser chaque note et chaque voix, avec une telle force. Ca me fascinera toute ma vie je pense, et cette fascination musicale est bien matérialisée par la magie de « Us and them »…
Pour nous sortir de cet instant intense de grâce et nous emmener vers l’apothéose finale de « Dark Side », c’est bien sûr « Any colour you like », encore un morceau instrumental étonnant d’originalité et de sonorités…c’est toujours dingue de se dire que tous ces morceaux ont plus de 30 ans, et qu’ils n’ont pas pris une seule ride…Une grande partie de l’œuvre du Floyd est inaltérable et passera les âges sans qu’on s’en rende compte. Quel autre groupe peut en dire autant ?? A Bercy, on voit au dessus de nous, un prisme géant se déplacer, traversé d’une part par un rayon blanc et de l’autre par des rayons rouges, jaunes et bleus…Sur l’écran, un cerveau avec, à la manière de Saturne, un anneau de poussières et d’objets en tout genre qui gravite autour…

C’est « Brain damage », et la basse récurrente de ce morceau me fait vibrer…on s’approche surtout de la fin de « Dark Side », et je trouve que ce final est entièrement à l’image de l’album…chaque instrument, chaque voix, chaque son est à sa place, a un sens, apporte une pierre à un édifice bouleversant…






Tout le monde reprend en coeur ce refrain énigmatique…A Magny-Cours, je sens une certaine ivresse dans le public, alors qu’à Bercy, tout le monde reste assez calme…Finalement, ça illustre bien les deux ambiances de ces deux concerts…En plein air, mes mains bougent, suivent le rythme, remercient la troupe et Roger, je me déhanche, me balance, ce final me transcende…et je m’extériorise (du moins un peu ;-)). A Bercy, tout est intérieur…ça bouillonne en moi, les paroles résonnent dans ma tête et j’attends l’explosion finale d’ « Eclipse »…



THERE IS NO DARK SIDE ON THE MOON REALLY!

La batterie est démente, les choristes envoient tout ce qu’elles ont, claviers, guitares et basse, tout le monde s’y met…c’est le bouquet final du feu d’artifice !!! Roger reste serein au milieu, c’est lui que je regarde dans ce final et l’ivresse du moment me fera m’imaginer un halo de lumière autour de lui…
Le rêve éveillé s’achève donc…l’ovation est à la hauteur de la qualité du spectacle, là encore le public n’en rajoute pas non plus…Cependant, le rappel arrive assez vite. Après le monde énigmatique, surprenant et enchanteur de « Dark Side », retour à la réalité…

Des hélicoptères se font entendre, et quelques notes de la basse de Roger, probablement les plus populaires, résonnent…« Hey you, yes you… » Tout le monde réagit, tout le monde est débout…c’est le grand moment!!! Le morceau universel, l’hymne de la révolte…



OOuuhhhh ouuhhhhhhhhh !!! Qui ne chante pas dans la salle !?? Ce break est d’anthologie, les choristes se régalent, le batteur se déchaîne et tout le monde est hystérique…Et il est grand temps de prononcer ces paroles si sacrées

La prestation musicale est à la hauteur du message révolutionnaire et de l’enthousiasme de la foule, c’est un véritable régal, un vent de folie et de liberté souffle sur nous…et c’est fou ce que ça fait du bien !!! Ce rappel « The Wall » se poursuit ensuite avec « Vera » puis par « Bring the boys back home », ce titre défile d’ailleurs sur un écran derrière les musiciens pendant que des étincelles jaillissent…
Puis, il est maintenant temps que le concert s’achève, non sans un dernier monument du Floyd… « Confortably numb »

Incroyable encore une fois… « AAAhhhhhh I have become confortably numb », le public reprend avec joie, et des flammes gigantesques jaillissent du haut de la scène (en plein air seulement je vous rassure ;-)), on peut même en sentir la vive chaleur sur nos visages…A ce moment-là, la fin étant si proche, le morceau étant si beau, on se laisse littéralement porté par la magie de l’instant, surtout à Magny-Cours où l’intégralité de la soirée aura été irréelle, comme si ça n’avait été qu’un rêve…Dave Kilminster nous régale une dernière fois avec un solo de folie, chaque musicien met une dernière fois son petit grain de sel…et le concert s’achève dans une ovation exceptionnelle. Les lumières se rallument, on continue d’applaudir, la troupe se réunit en long sur toute la scène et reçoit des remerciements bien mérités…Une dernière fois, tout est simple et retenu.



Au Revoir Maître Roger, et à très bientôt j’espère…



Que ce soit pour rejoindre la voiture au milieu du champ nivernais ou le métro parisien, on ne sait trop que dire à part « c’était énorme, on verra pas ça deux fois, etc… », on partage nos moments préférés du concert (lequel est-ce !? lOl), nos émotions, notre perception du show…A Magny-Cours, on met beaucoup de temps pour sortir du site, on entend des morceaux du Floyd provenant de certaines voitures, histoire de faire durer le plaisir…on prend le frais tranquillement en mangeant un sandwich et en buvant une dernière bière…certains jouent à la pétanque dans les allées, beaucoup se reposent autour de leur voiture…tout le monde sourit, détendu…l’ambiance est encore une fois merveilleuse…De ce point de vue là, Magny-Cours aura été incontestablement meilleur, beaucoup d’émotions, de partage, de découverte, une vraie ambiance concert…alors qu’à Bercy, c’était un véritable show, une pure leçon que nous a donnée Roger…finalement, les deux soirées étaient très différentes. C’était déjà bien de voir un des deux concerts, assister aux deux fut vraiment incroyable et cela restera donc, à juste titre, comme les deux plus grands moments de ma courte et piteuse existence…

Un très grand Merci à toi Isa d'avoir mis en forme mon récit...merci aussi à neh pour ses photos, d'une très qualité !!!!
J'espère que les lecteurs de ce forum ne trouveront pas ce sujet trop barbant ;-)

ohh lala jai lu tt le post , j'avais l'impression de revivre le live ! vraiment ...c'est trés trés " vrai' et super beau !!

bravo a vous !! pour ma part sur ce live ( le 3 mai 2007 )

je ne voulais meme plus sortir de la salle !! tellement je voulais garder ça en tete lol !

merci a vous et viva Waters!!!